lundi 29 octobre 2007

La légende des bambous ondulants au pied du ponton

Venus d’horizons inconnus
Portés par les roues du temps
Le hasard les a placés côte à côte
Sur un frêle esquif de bambou
Pour une traversée hors du temps
D’un étang aux reflets changeants.

Il portait toison blanchie par les ans
Elle la chevelure dorée
Qui sous le vent ondulant
Voilait des yeux aux reflets d’azur.


Bercés par l’onde
Ils voyaient avec les mêmes yeux
Les bambous ondulants
Courber leur révérence
Devant leur nef glissant
Sur ce miroir du temps.

Les canards s’aligner en protocole d’accueil,
Les poissons dessiner sous l’onde
La carte de leurs chemins d’un instant.


Le vent mariait leurs cheveux ondulants
Le soleil filtrait ses rayons
Sous le parasol aux couleurs de printemps

La campagne retenait son souffle
Pour embaumer de sa paix
Ce couple d’un instant
Réuni par les hasards du temps
Pour la traversée de cet étang
Hors de tout temps.

La complicité de chacun aidant
Ils franchirent allègrement
Les cinq barrages
Dressés sur l’étang
Comme les cinq étapes
Du bonheur de l’instant chinois.

Ils parvinrent trop vite
Au terme de cet instant.
Il fallut trop tôt
Porter le poids du quotidien
Reprendre les sentiers étroits et mal cailloutés
Ouvrant à chacun ses horizons inconnus.

Un pavé mal ajusté
Coinça la roue de ce temps
Et projeta la dame à la toison dorée
Sur une pierre acérée
À l’orée du ponton.
Un sang merveil gicla sur le sol gris
En flots à emporter une vie.

Mû par un instinct de survie
Le voyageur à la toison argentée
De son baluchon
Tira un caleçon
Qui bloqua l’hémorragie
Et sauva de l’abîme
La dame à la chevelure dorée
Et aux yeux azurés.

En ces lieux le sang répandu
Germa en une touffe de bambous ondulants
Le caleçon emporté par le vent
Se transforma en feuillage verdoyant
Rattaché par des fils d’argent
Aux bambous ondulants
Au-dessus du ponton
Témoin de cet instant
Hors du temps
L’étang d’un moment
Garde la mémoire
De ce couple réuni
Par les hasards du temps

Et les bambous du ponton
La racontent
À tout passant
Venant de cet étang
Hors de tout temps
Dans la Chine de tous les instants.

Florian

samedi 27 octobre 2007

En radeau




Cinq d'entre nous avons vécu hier une expérience inoubliable et inespérée.
Partis en vélo pour aller voir des rizières, nous nous somes égarés. Felix culpa. Une chinoise d'un certain àge en vélo elle aussi nous a ramassés et conduits vers un embranchement de la Li (rivière sur laquelle nous avons fait avant-hier notre croisière)
C'était un cul de sac. Nous avions le choix, ou revenir sur nos pas, environ 10 kms ou louer trois radeaux faits de dix troncs de bambous, muni de deux confortables chaises avec parasol. Jamais on aurait pu tant espérer.
Nos pilotes, des chinois munis d'un long bambou qu'ils appuyaient sur le fond de la rivière peu profond, nous ont ainsi fait franchir en trois heures, dans un décor de rêves, les cinq kilomètres qui nous séparaient de notre route de retour. Les bambous nous saluaient de longues révérences, les canards nous accompagnaient et une douce brise nous caressait légèrement de toutes parts.

Les cinq barrages, comme les cinq étapes du bonheur chinois, dressés sur l'étang, ont été franchis allègrement.


Nous n'avions pas dîné mais nous avons fait le plein d'une voluptueuse nature qui nous a enveloppés de ses charmes. Cela nous suffisait amplement.

Si vous passez par là un jour, faites-nous signe on vous accompagnera avec grand plaisir.

Florian

LE BOUDDHA SOURIANT







Au temple Old Lingying à Hangzhou
Ici à Hangzhou on met en vedette le Bouddha souriant.
Le Bouddha souriant est représenté assis, obèse, reflétant la joie de vivre. Son gros ventre est supposé contenir tout ce que les autres humains ne peuvent absorber de la nature. Il contient aussi tous les vices et toutes les peines du monde.
Je suis surpris par l’importance de ce centre tant par le volume de ses installations que par celui de son achalandae. Nous sommes arrivés vers 9h00, le stationnement était déjà rempli de cars qui chacun avait déchargé sa cargaison d’une cinquantaine de visiteurs-pèlerins.
On vient au temple comme à une fête. Cependant chacun fera ses dévotions devant les différentes représentations de Bouddha. Il y a d’abord la prière de salutation. Les mains jointes à la hauteur du visage on fait trois inclinaisons profondes puis on se met à genoux et les deux mains par terre on fait trois prostrations en prenant soin de toucher le sol de son front. Puis on se relève et on fait debout trois autres inclinaisons les mains jointes à la hauteur du visage.
Dans la cour entre l’entrée et le deuxième bâtiment on fait brûler des petits bâtons d’encens. On garde toujours le mains jointes en tenant les bâtons enflammés. On s’asperge aussi de la fumée qui se dégage des foyers où brûlent les reste de beaucoup de bâtons d’encens.
Le troisième bâtiment représente un Bouddha accompagné de deux témoins célestes de son accès au nirvâna.
On dit les Chinois très superstitieux. On va au temple pour obtenir protection ou toutes sortes de faveurs un peu comme nos pèlerins à Notre-Dame-du-Cap ou à Ste-Anne-de-Beaupré. De fait il y a
Plus de 500 représentations diverses de Bouddha et les boddhisatva, sorte d’intercesseurs se comptent par milliers et les modèles, les haras sont aussi très nombreux. Dans ce temple il y a cinq cents représentations de haras qui couvrent tous les métiers et toutes les professions du monde.
Il a peu de rites collectifs au temple bouddhiste. . Cependant, ce mardi ordinaire, un riche de la place avait commandé une prière en vue d’obtenir au ciel une belle place à ses parents défunts. Imaginez les cent moines que comptent le monastère étaient impliqués dans une cérémonie où chacun avait son rôle soit comme porte-étendard de toutes les couleurs, comme thuriféraire ou tout simplement comme accompagnateur de l’officiant qui apportait des offrandes au Bouddha et répandait sur toute la place des nuages d’encens. Celui qui avait commandé la cérémonie, habillé en civil, suivait derrière l’officiant. La cérémonie dura environ une heure.
Bouddha doit se retourner dans son nirvâna...
Imaginez sa déconfiture. Bouddha, un homme ordinaire après beaucoup d’efforts, de privations et une rigoureuse ascèse réussit à se détacher de ce monde, à couper tout désir en lui pour atteindre un état de paix absolue que rien ne peut plus troubler.
Ses disciples le créent dieu, multiplient ses temples, accumulent pour l’honorer des richesses incalculables et créent des représentations de Bouddha ou de l’atteinte du nirvâna autant que la race humaine peut avoir de désirs et de vices.
Le Bouddha souriant doit bien sourire paternellement aux simagrées qu’on fait devant lui.
La Chine a converti le bouddhisme au taoïsme
Le bouddhisme tel qu’il est né aux Indes c’est la recherche du juste en tout. De la juste action de la juste pensée, de la juste mesure en tout.
Le taoïsme c’est l’élan vital démesuré de la nature en recherche de l’harmonie, le Yin et le Yang.
Le ciel du bouddhisme chinois au lieu d’être l’horizontalité pure sans onde ni horizon est d’abord occupé par quatre gigantesques personnages qui représentent les quatre points cardinaux ou la totalité de l’univers et des forces qui l’habitent. C’est le yang du monde. Les six gracieuses harmonies qui volent dans son ciel, le yin, concrétisent tions des points de tensions ou des désirs que l’être humain doit achever dans sa vie.
Le Yin et le Yang du taoïsme chinois imprègnent le bouddhisme d’une grâce qui le rend sympathique, joyeux et coloré et qui l’ouvre à toutles différentes facettes de l’harmonie à laquelle doit tendre toute existence humaine.
Avec une telle religion qui est même pratiquée par ses athées et qui est ouverte à toute les croyances religieuses, je ne crois pas que la Chine ait jamais besoin accommodements raisonnables.

mercredi 24 octobre 2007

Jour 22 Lundi







L’île aux serpents
Journée moche comme il y en a parfois. Après quatre heures de route dans un car trop petit pour nous, hier, nous voilà aujourd’hui en croisière pour un autre quatre heures sur le lac des Mille Iles.
Mille Iles est un lieu touristique très fréquenté par les Chinois. Nous étions les seuls occidentaux à bord de notre bateau. Ce lac est artificiel. Pour le créer, on a inondé plusieurs villages. Il semble que ce soit une pratique fréquente en Chine. (Le barrage électrique les Trois Gorges a entraîné la relocalisation de 1,300,000 personnes. )
Partout des installations grandioses, pagodes, sentiers aménagés sur les îles, pont suspendu qui relie deux d’entre elles etc... Le parcours de zig-zag entre les nombreuses îles pourrait être intéressant. Seulement il faisait brume et nous étions un peu embués de la fatigue de la veille.
Deux particularités: les serpents. Une image vaut mille mots. Voyez par vous-même l’attraction de l’une des îles. C’est bizarre mais guère ragoûtant.
Puis les pamplemousses géants. Ils sont gros comme de petites citrouilles. La pelure fait plus d’un pouce d’épaisseur. Ils sont savoureux mais difficile à décortiquer. Il faut y aller avec la machette.
Hangzhou et sa pagode
En arrivant à Hangzhou (petite ville de 6 millions d’habitants!...) pour éviter l’heure de pointe, on arrête visiter la pagode des Six Harmonies. Une pagode octogonale bouddhiste évidemment, de treize étages qui porte à son sommet un immense gong aux sonorités ensorcelantes. On ne monte pas. Sur la colline avoisinante on a érigé des répliques de quelques mètres de toutes ou presque les pagodes de la Chine. Il y en a de toutes les formes et de tous les âges. Une curiosité qui nous émeut peu. On en a tellement vu et notre journée moche nous a un peu amochés. (*)
Manger en Chine et en Chinois...
Allons souper, pardon, déjeuner. Que ce soit le midi ou le soir c’est toujours le même rite. Dix autour d’une table ronde munie d’une plaque tournante. Chaque fois on apporte pêle-mêle au moins une dizaine de plats. Il y a toujours du riz, un riz blanc, collant, qui réagit très bien aux baguettes; quelques plats de légumes baignant dans une sauce aux saveurs variées; toujours un poisson entier à chair blanche avec toutes ses arêtes et souvent des morceaux de poisson panés; du boeuf et du poulet souvent badigeonnés de sauce caramélisée. Le point final, le dessert! De minces tranches de pastèque (melon d’eau) rouges ou d’un mièvre rose-nanane.
Selon les spécialités de la maison à chaque repas on a des surprises: crevettes, calemars, aubergine, arachide, noix et que sais-je. Et rarement, surprise des surprises, un morceau de banane ou de pêche enrobé de sauce caramélisée.
Comme boisson on nous sert de la bière ou du Sprite dans un très petit verre rempli jusqu’au bord et du thé à volonté dans un tout petit bol à peine plus grand qu’un dé à coudre.
On a devant nous une minuscule soucoupe où, à tour de rôle passeront tous les mets, un petit bol qui servira aussi bien pour la soupe que pour le riz, un autre bol plus petit pour le thé et deux baguettes. On tourne la table à plats pour se servir soi-même les mets de son choix. Chaque plat contient suffisamment de nourriture pour que chaque convive en ait une baguettée ou deux. Tout, la, soupe exceptée, se mange à la baguette. Nous sommes devenus des experts de la baguette au point de pouvoir saisir allègrement et tout en parlant des mets aussi petits qu’une pistache ou un grain de maïs.
Partout, sauf de très rares exceptions, on a très bien mangé et on a hâte au repas suivant.
Si les restaurants chinois gardaient ces habitudes de la mère-patrie je crois que je les fréquenterais plus souvent.
Florian

mardi 23 octobre 2007

Accommodements... Mémoire de Roxane


Bonjour à vous tous!

Voici notre texte que nous venons de soumettre pour la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables.

Si jamais vous n’avez rien d’autre à faire et que le sujet vous intéresse, je vous invite à lire notre mémoire. TOUS les commentaires et criques sur ce texte sont bienvenus.

Nous devons resoumettre notre version finale le 3 novembre, évidemment nous serions ravis d’intégrer vos suggestions avant cette date.

Au plaisir de vous revoir bientôt

À bientôt,
Roxane
Note : Sachant Flo très impliqué dans la question, je me suis permis d'utiliser son blogue afin de donner plus de visibilité au texte de notre nièce Roxane. Clément

lundi 22 octobre 2007

Technologie

La vie difficile des internautes en Chine. Tous les jours, comme des millions d'internautes, Marie-Claude LeBel consulte son ordinateur pour prendre connaissance de ses courriels et des plus récentes nouvelles en provenance de son monde. (texte intégral)

dimanche 21 octobre 2007

La Montagne Jaune


Madeleine et Pierre - Admiration mutuelle

Cadenassé à la Chine

Elle ne tient pas son nom de sa couleur la Montagne Jaune mais du premier empereur Qin (dont le nom se prononce "Chin" et qui a donné son nom à la Chine) vers 240 avant notre ère. Il l'aurait montée lui-même et aurait de ce fait donné à cette montagne un caractère sacré. À l'âge de 78 ans Deng Xia o-Ping l'aurait gravie sans l'aide de porteurs. Grâce à son influence la Chine a aménagé deux funiculaires qui permettent à des touristes douillets comme nous de la gravir et d'y suivre les nombreux sentiers et escaliers qu'on a pavé de pierres sur ses flancs. C.est un lieu très fréquenté par les Chinois et quelques touristes en mal d'expériences inédites.



Pause à deux sur le rocher

L'après-midi du jur 20 nous avons dû monter plus de 2000 marches et suivi ses sentiers sur plus de 3 km. Le lendemain nous sommes voir Galarneau à son lever. Le récit de cette expérience inoubliable vous parviendra bientôt, je l'espère. Touriste en Chine, c'est un job de 24 heures par jour.
Lise bien gardée









En cliquant sur la Montagne Jaune vous aurez une très petite fraction de ce que nous avons vu et fait et de ce qui a gonflé nos poumons de satisfaction ce jour là .


Le rouge va bien à la Montagne














samedi 20 octobre 2007

Du sommet


Bonjour!
Je t'écris du sommet des montagnes jaunes à 1286 mètres. Paysages fantastiques. Même l'artificiel dernier cri fait piètre figure devant cette nature généreuse en pics tout décorés de pins, de bambous et de feuilles multicolores.

C'est à voir. Après l'Egypte il faudra vous repayer la Chine. Avons monté plus de mille marches et circulé plusieurs km sur les fancs de cette montagne. Nous y passerons la nuit et demain à 4h30 lever pour aller voir le soleil. Mon ordi a a été laissé au bas de la motnagne pour ne pas alourdir les bagages. Cliquez sur Montagne Jaune ou sur Shang Huang (cf. itinéraires) et j'espère que vous aurez une idée de ce qu'on a vu. J'ai rempli ma caméra de photos et j'espère demain soir ou après demain vous en envoyer quelques unes.

À la prochaine.

Florian

jeudi 18 octobre 2007

Shanghaï


Une forêt de gratte-ciel
Époustouflant, inouï, extraordinaire, fantastique, extravagant, mirobolant, merveilleux...
Aucun qualificatif n’arrive à exprimer ce qu’on ressent lorsque à 230 mètres à mi- sommet de la tour de télévision on jette un regard panoramique sur cette ville qui en moins de vingt ans a poussé comme un champignon. Tout autour ce ne sont que des gratte-ciel de toutes les formes, de toutes les factures et de toutes les couleurs. Ces édifices affichent des noms connus comme Marriot, HSBC, Epson, Radisson et d’autres qui sont manifestement asiatiques. C’est un mariage des grands de ce monde et à grande allure. New-York, ce mythe du futur de notre enfance, est démythisé et fait figure de petit village provençal à côté de cette agglomération de techniques et d’architectures tout à fait futuristes.


Et la nuit la féerie s’amplifie de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et de toutes les audaces publicitaires. Dès la tombée du jour la place centrale de Shanghai devient une immense vitrine où grâce à la magie de l’électronique ces édifices deviennent d’immenses écrans qui nous disent le monde de demain dont les racines couvrent cette terre d’Asie.
Circulant aux abords de Shanghai l’autre jour, je me demandais si le passé si riche de sagesse en Chine saurait donner une âme à ce monstre de verre et de béton qui semblait venir directement des forges de l’enfer. Je crois aujourd’hui que l’âme de cette civilisation est celle des pionniers, celle de ces audacieux bâtisseurs qui ont donné à l’Amérique cet élan de conquête tout azimut, ce dynamisme que rien se semblait pouvoir arrêter.
Aujourd’hui le flambeau s’est relayé à la Chine. Il allumera sûrement des feux nouveaux sur cette terre des dragons, sur l’Asie et sur toute la planète. Que sera cet enfant? Sa croissance entraînera sûrement d’importants bouleversements de tous ordres. Déjà, même en Chine, on voit l’écart entre riches et pauvres s’agrandir.
Mais ce n’est pas tellement l’écart qui compte. Ce nouveau monde me réservera-t-il des zones de paix où je pourrai avec un certain confort y poursuivre, libre et aimant, mon tour de carrousel? Voilà ce qui compte vraiment. Les cinq chauve-souris porteuses de bonheur selon la sagesse chinoise, ne sont pas interdites dans ce nouveau monde. Il m’appartient de les laisser voler allègrement.
En soirée, un spectacle à couper le souffle des meilleurs acrobates de la Chine compléta de merveilleuse façon cette journée de rêve. Un spectacle bien rodé, sans longueur nous ménageant à chaque scène d’inimaginables surprises.
La Chine sait très bien faire les choses. Les acrobates chinois nous ont montré les sommets d’habileté que peut atteindre l’être humain. Il peut sûrement chevaucher et apprivoiser le nouveau dragon qui allume de tous ses feux la ville de Shanghaï.
Florian

Les trois âges de la Chine

Jour 16 Vers Suzhou

Les trois âges de la Chine

Journée sans grand émerveillement. Lever à 5h15, vol vers Shanghai. Longue route de l’aéroport vers Suzhou, arrêt à LUJZHE petit village médiéval témoin de la simplicité de vie des temps passés.

Un petit amusement cependant. Léon nous avait promis une chanson. Il exécute avec brio un air qu’il croit un extrait de Tristan et Yseult. Certaines y entendent une chanson de Daniel Lavoie. Nous lui répondons avec du Raymond Lévesque, “Quand les hommes vivront d’amour...” Léon enchaîne avec une romantique chanson chinoise puis nous puisons dans le folklore tout ce que la spontanéité du moment nous suggère et pour finir, bien entendu, avec “Mon cher Léon c’est à ton tour...” Ce fut amusant.
Être Daniel Lavoie ou Raymond Lévesque, je serais gonflé à bloc... Imaginez entendre sa chanson résonner de la bouche d’un Chinois sur les rues de la plus antique cité de la Chine!

L’aéroport de Shanghai est immense . Un gris aluminium qui se confond avec l’horizon embrumé. Une petite surprise . Le plafond de l’entrée, voûté comme le ciel est comme un immense gâteau renversé, bleu royal dans lequel on aurait planté une multitude de chandelles blanches. L’effet est surprenant.

Nous devons faire quatre heures de route avant d’arriver à Suzhou. Une autoroute à six voies avec ses panneaux verts comme ceux de partout. Une circulation dense où dominent les véhicules lourds. Des bouchons de quelques kilomètres avant les postes de péage. À l’horizon un découpage de gratte-ciel fondu dans une brume de smog. Au centre de ce déplacement affairé, notre car aux sièges défoncés, qui prend mal les chocs de la route et dont le freinage inquiète.

Et tâchant de dominer ce tintamarre de sons et de gris métallique, car le micro ne fonctionne pas, notre guide nous répète à toute occasion un vieux refrain américain: la Chine connaît le plus haut taux de croissance économique AU MONDE, la ville de Shanghai avec ses 19 millions d’habitants deviendra bientôt la plus grande ville AU MONDE etc ...son port, son aéroport, les plus importants AU MONDE...


Il continue le panégyrique: C’ian c’est la Chine quadri-millénaire, Beiging la Chine millénaire et Shanghaï une ville centenaire.

X’ian, le passé de la Chine, Beijing son présent et Shanghai son futur.

À X’ian j’ai admiré la profondeur et la force des racines qui alimentent la culture chinoise.
À Beijing, devant la vitalité de sa population qui sait rire, errer et flâner sur ses places publiques, je suis réconforté, la Chine donne au monde le ton d’une humanité rayonnante.

Mais devant Shanghai toute couturée d’autoroutes, toute plaquée d’enseignes lumineuses, toute froide de ses industries lourdes, j’ai peur. J’ai peur que Shanghai dessine pour la Chine et pour le monde les traits d’une humanité robotisée, en deuil de son âme.

Comme pour se faire pardonner cette intrusion dans l’enfer du futur, l’itinéraire nous arrête le temps d’une paix à Lujze, ce village de 6 mille habitants aussi vieux que la Chine où les mamans pédalant un vélo à trois roues ramènent leur enfant de l’école et où les garçons accroupis sur le pavé jouent innocemment comme aux dés les cartes de leurs héros du futur.
Le passé saura-t-il racheter l’avenir?

Florian

mercredi 17 octobre 2007

Quelques problèmes

Bonjour,
Oui Flo a quelques problèmes avec son ordi, son blogue et les ordis chinois. Il m'a fait parvenir quelques photos de la ville de Suzhou, je les ai placées dans l'album Suzhou dans la rubrique Photos à droite. À part de ça tout semble aller très bien, ils sont présentement en route pour Shangai.

Clément

lundi 15 octobre 2007

Lecons de Léon



Les leçons de Léon


Léon, c'est notre guide à X'ian. En plus de nous donner des informations toujours pertinentes sur les sites visités, il distille pour nous à petites doses bien goûtées la quintessence de l'âme chinoise. Recettes de santé

- Quand il fait chaud l'été, pour vous rafraîchir, buvez du thé

vert et/ou

+ une tisane aux pois verts cuits dans l'eau jusqu'à ce qu'ils éclatent;

+ une tisane d'épis de maïs bouillis

+ une tisane de tout autre légume de votre choix, c'est bon pour la santé et c'est bon pour vous rafraîchir.

- Si vous voulez faire caca ( vous êtes constipé) prenez vous un grand verre d'eau froide dans lequel vous versez du miel.

En tout, il faut éviter l'accumulation. L'alcool c'est bon mais

il ne faut pas l'accumuler. Accumuler la fatigue, pas bon. De l'équilibre en tout, Yin et Yang.

Comment on se marie en Chine

Les fréquentations:

Comme il y a trois fois plus de garçons que de filles en Chine, ce sont les filles qui ont le beau rôle.

Pour être choisi, un garçon doit avoir trois choses:

Un appartement

Une auto

De l'argent.

Où habites-tu demande la fille - "Chez mes parents" répond le garçon. (ce n'est pas une bonne réponse,) la fille dit: l"je ne puis rester plus longtemps, j'ai un rendez-vous important!"

Si le garçon réplique: "C'était une blague. J'ai un appartement à tel no, c'est dommage que tu aies un rendez-vous"! La fille alors regarde sa montre et dit "Je crois qu'on aura le temps."

Et il en va de même pour l'auto et pour l'argent.

Les jeunes alors se fréquentent. Si cela va bien, la fille demande le mariage. Mais c'est le garçon qui doit tout faire pour que le mariage se réalise. La fille le regarde faire et attend.

Pour arriver au mariage le garçon doit franchir trois portes.

Première porte;

Acheter la bague de fiançailles et de mariage à la fille. La fille choisit, le garçon paie. Souvent très cher.

Deuxième porte:

Faire la demande en mariage au père de la future en préparant des cadeaux pour chacun des membres de la famille:

Demande en mariage, cadeau au père.

Puis salutations à la mère, un autre cadeau.

Puis dans une autre pièce, derrière la porte, attendent les frères et soeurs. Il faut un cadeau pour chacun et bien à son goût. Et ainsi de suite pour les oncles et tantes, chacun doit avoir un cadeau dont l'importance est définie par le degré de parenté.

Troisième porte: Les souliers de la mariée

Le garçon doit payer les souliers que la fille achète pour le mariage et les lui mettre personnellement dans les pieds.

Il arrive pour cette dernière partie du rite que la fille cache l'un des souliers. Le garçon doit les chercher partout. Parfois ça prend des heures.

Puis il doit porter la fille dans ses bras jusqu'à la salle de mariage sans que les pieds de la fille ne touchent par terre.

Comme aujourd'hui on fait souvent la noce au 20e étage, il faut que le garçon ait de bons muscles et une grande endurance. Il doit s'entraîner des mois.

À la noce on offre de l'alcool aux mariés. Ils doivent le boire. Souvent ils sont pompettes ou la belle-mère voit à ce que les verres offerts prennent une autre direction.

Voilà, c'est comme ça!

Comme chaque couple ne peut avoir plus d'un enfant pour ne pas payer de l'impôt, cela retarde et le mariage et la naissance du premier et seul enfant.

La religion

Il n'y a pas de pouvoir religieux en Chine. Et dans l'histoire de la Chine il n'y a jamais eu de collusion entre le pouvoir religieux et le pouvoir civil. C'est le roi ou l'empereur qui présidait aux offices religieux. Le clergé, quand il y en a pour différentes croyances est réduit à des activités internes.

Depuis toujours la croyance et la pratique de la religion sont une affaire personnelle. Il y a en Chine trois courants religieux principaux qui sont plus des philosophies de vie que des religions.

Le confucianisme

Est la seule religion d'état propre à la Chine. Il prêche le respect de l'autorité.

Le taoïsme comme le confucianisme date du 5e siècle avant notre ère. C'est une vision du monde et de la vie qui s'exprime par le Yin et le Yang.

Le bouddhisme, venu en Chine vers le IIe siècle avant J.-C.

Îl a beaucoup de temples importants en Chine qui sont des monastères. Les moines prêchent les quatre vérités et facilitent l'accomplissement des rites personnels: la purification par l'eau, l'encens, les lampions...

Cette situation fait que la Chine n'a jamais connu de guerres de religion, elle est ouverte à toutes les religions .

Et j'ajoute : c'est pourquoi la Chine n'aura probablement jamais besoin "d'accommodements raisonnables".

De Léon par Florian




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dimanche 14 octobre 2007

Grande Muraille

Vous avez d'autres photos dans un sous album de Pekin : Grande Muraille C.J.



Jour 12 Beijing



GRANDE MURAILLE

Qu'est-ce qui fait monter la Grande Muraille?


Les données sur la Grande Muraille vous les trouverez partout. Il n'est pas utile de faire le perroquet.

Deux événements sont associés à la Grande Muraille: son érection et ses visiteurs.

Pourquoi la Grande Muraille est-elle là? On a des réponses, mais les non-réponses en disent davantage. Entreprise gigantesque mais farfelue, gratuite, l'inutile même comme le colosse de Rhodes, les pyramides d'Égypte et probablement les autres merveilles du monde.

Mais pourquoi monte-t-on la Grande Muraille? Pourquoi les routes d'accès sont-elles bouchonnées de cars, les stationnements débordants, les quatre sites d'accès à la GM insuffisants à accueillir le flot des visiteurs qui veulent la monter? Qu'est-ce qui fait l'attrait de la GM ? Pourquoi est-elle probablement le site le plus visité au monde?

Pourquoi on a monté la Grande Muraille?

Pour me rapprocher du ciel!

Pourtant on vient de voler à 33,000 pieds et on a dormi presque tout le temps.

Pour contrer le matérialisme ambiant et investir dans les valeurs spirituelles.

Grave illusion, le capitalisme et ses filles les plus odieuses sont présents à chaque mètre de la GM. L'encombrement des petits vendeurs de babioles, exploités, astreints à toutes les courbettes pour survivre est impressionnant sur la GM.

Parce que c'est un grand oeuvre de l'humanité visible même de la lune.

D'abord ce n'est pas vrai. Les sections de la grande muraille qui n'ont pas été démolies, environ un tiers de sa longueur originale, sont à peine perceptibles de la route. L'astronaute qui a dit cela devait avoir des visées sur les royautés que le surplus d'achalandage pourrait lui procurer. Non, la GM n'est pas une oeuvre exceptionnelle du génie humain. Les travaux des Romaines mis enseble peuv ent l'égaler voire même la surpasser. Pourquoi alors se déplace-t-on de si loin pour la marcher quelques kilomètres? Cette question je l'ai posée à mes neuf compagnons de voyage. Voici leur réponse.

MB - Pour le plaisir de la descendre. L muraille est célèbre et venant en Chine je ne - voulais pas la manquer

PB- Les hauteurs ont toujours fasciné l'homme. Les grands temples sont construits sur les sommets. J'ai moi aussi un goût viscéral pur les hauteurs. Voilà, c'est comme ça.

GT- J'avais le goût de faire cette ascension comme on peut avoir le goût de pratiquer un sport ou un autre. C'est un exploit que peu de gens peuvent accomplir. Je suis contente de l'avoir fait.

OB- Par curiosité. C'est une merveille du monde on a la chance de la voir de près.

NL - Pour capter un peu un peu comme ceux qui l'ont bâtie de l'énergie positive qui se dégage de ces pierres accumulées depuis tant de siècles. L'avoir fait, me dynamise pour le reste de ma vie.

LD - Un rêve caressé depuis longtemps! J'ai voulu refaire dans mes souvenirs ce qui a été réalisé en Chine il y a bien longtemps. C'est un souvenir inoubliable,bon pour cent ans et plus.. -

MC - C'est une merveille. Une source d'émerveillement. Savoir s'émerveiller devant ce qui est beau, bien fait, réussi est un élément important de la qualité de vie qu'on recherche. J'ai voulu recharger mes batteries d'émerveillement et c'est réussi.

Et toi, me demande-t-on pourquoi es-tu venu?

FJ - Pour vous poser la question. Je suis intrigué par ce phénomène de l'engouement mondial pour la GM. Après tout l'humain se caractérise peut-être plus par la gratuité et l'imprévu que par la raison et le droit chemin. En enfourchant la GM je fais un peu comme ceux qui l'ont réalisée, une action de fantaisie. C'est dans la fantaisie que je me sens le plus humain.

Voilà

Pour en savoir plus sur la Grand Muraille, cliquez ici.
Grande Muraille




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vendredi 12 octobre 2007

Le Japon



Note de Clément : si vous n'avez pas le temps de tout lire, ne manquez pas la photo publiée dans l'album Pékin... ainsi que les photos du Japon en cliquant sur Japon dans la rubrique Photos à droite.


HARD & SOFT JAPAN

Sommaire

Dès notre premier jour au Japon, après s'être défripé, a été orienté vers le Mont Fudji et ses environs. D'abord 56 minutes en TGV (400 km/h) vers Hakone puis promenade sur le Lac Ashi et montée du mont KONAGATAKE .

Au lunch un vin d'accueil pour notre guide Miss Okatome Kyo, pour nous dix aussi et Florian porte un toast particulier à Yvonne sa mère qui en ce jour du 5 octobre lui a fait le plus beau cadeau, la vie.



L'après-midi est occupée à monter en car les trois premières étapes du Mont Fudji. Heureux, paraît-il qui voit le sommet du mont car il est constamment couvert de brouillards.



Le lendemain, le 6 octobre toujours en TGV on se rend à Kyoto.



On y est accueilli par un lunch des plus raffiné ou chacun est traité aux petits plats. Au Japon, chaque mets a son bol ou son plat finement tourné et coloré. On arrose de bière ou de sake.



On passe l'après-midi à visiter trois temples: le PAVILLON DORÉ, tout couvert d'or, le SANJUSANGEN-DO et le temple KIYOMIZUDERA,

Le SANJUSANGEN-DO offre la particularité de présenter 1000 statues de Bouddha en quête d'illumination. Chaque statue, en bois doré, de taille humaine est munie de 26 paires de bras qui s'affairent à compléter la toilette de Bouddha en vue de l'Illumination,

C'est à voir.

Le KIYOMIZUDERA est le plus célèbre des temples bouddhistes . Accroché sur les flancs d'une colline, face au soleil couchant, il est d'un raffinement remarquable. Les gens viennent y faire leurs dévotions . Surtout on se purifie en se versant de l'eau sur les mains et sur la tête. C'est à voir

Le lendemain, de retour à Tokyo on visite le Palais impérial et le temple Meiji Jingu.

Le 8 octobre sera entièrement consacré à Nikko à la visite du fameux sanctuaire de TOSOGU. Site grandiose avec ses conifères séculaires, ses bâtiments qui surpassent tout ce qu'on a vu en raffinement de la décoration .

À bien des égards, le Japon m'a ébloui. Voici ce que j'en retiens.



Le HARD



De prime abord, Tokyo nous écrase. Surtout l'enchevêtrement des voies rapides, superpositions de fer et de béton à nous cacher le ciel et tout horizon. Les fréquents tremblements de terre ( 5000 par année) y sont pour cause. Ses édifices, en comparaison à ceux de d'autres villes modernes, sont plus trapus qu'élancés. L'aluminium (cf la gare de Tokyo) donne un peu de légèreté aux édifices plus récents mais l'impression d'ensemble est lourde.


Cette impression se maintient en campagne, du moins sur l'axe du TGV Tokyo-Kyoto. On ne quitte jamais vraiment la ville. Les habitations sont si rapprochées qu'on pense plutôt à une superposition assez uniforme de blocs de béton qu'à un chapelet de villages émergeant sur un fond de verdure. Le béton domine. Seules quelques rares touches de verdure en atténuent la sévérité.

Le très riche patrimoine du Japon qui s'exprime surtout dans ses temples et palais porte aussi la marque de la force, de la solidité, et d'une certaine austérité. D'immenses tronc d'arbre forment la structure des temples bouddhistes et des portes d'accès.

La voix gutturale et saccadée des officiers de la circulation rappelle par sa détermination l'image des shogun qui ont joué un rôle si important dans l'histoire du Japon.
La solidité et la détermination, des traits caractéristiques du Japon vu à vol de Hardcore.


Et le SOFT...
Mais... Il y a un Japon “soft” qui contrebalance agréablement la rigueur du Hard.
On le voit rayonner partout et surtout dans l’élégance des femmes qui paraissent toutes jeunes et qui arborent partout un radieux sourire qu’accompagnent de gracieuses inclinaisons de la tête. On est ensorcelé par ce charme qui n’a d’équivalent nulle part ailleurs sur la planète.

Ce raffinement des personnes, porté à la perfection par les femmes et en dignité par les hommes (tous nous semblent arborer cravate et complet) s’exprime aussi dans une multitude d’objets et d’attentions qui suscitent l’émerveillement.

Ainsi, le décor sobre et harmonieux des chambres d’hôtel, la finesse et le génie des bibelots d’usage courant, (cf. La photo de nos salles de bain) la multiplication de petits plats tout décorés qui égaient les repas, la finesse des mets, des sauces et des préparations, une panoplie de petites choses qui font que le “made in Japan” n’est plus synonyme de “gadgets” plus ou moins farfelus, mais d’élégance et de bon goût.

Et parmi les traits de génie qui ont attiré notre attention on peut signaler les fumoirs à aire ouverte pourvus de puissants ventilateurs qui accommodent les fumeurs sans polluer l’espace ambiant, la combinaison de la toilette et du bidet avec commandes électroniques, la partie centrale chauffée des miroirs de la salle de bain ce qui élimine les désagréables buées d’après douche, le contrôle électronique sans bug des TVG, les cônes orange sur les abords des voies déviées, illuminés ...

Ce raffinement semble venir de loin. Les temples les plus anciens en portent la marque, c’est la finesse des volutes gravées sur les grosses poutres, l’agencement des couleurs vives, le détail des sculptures les plus frustres. Même l’antiquité au Japon est maquillé de jeunesse et de fraîcheur.
Bref, au Japon de nos temps modernes, la force se marie à l’élégance, la solidité se couvre de finesses, la détermination se gante du velours des grâces toutes féminines.

Moi, le Japon, j’aime bien!

Florian

Note de Clément : ne manquez pas les photos du Japon : À droite en haut, cliquez sur Japon dans la rubrique Photos.

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mercredi 10 octobre 2007

Flojut/Japon Nikko - Photobucket - Video and Image Hosting

Flojut/Japon Nikko - Photobucket - Video and Image Hosting

Jour 2 Vancouver




Note: Comme j’éprouve présentement des difficultés à ouvrir le blog Orient 07 et conséquemment à vous envoyer les reportages prévus, je vous ferai de brefs compte-rendus de nos visites vous promettant de vous envoyer plus tard les images qui les soutiennent.






Jour 2 Vancouver

VANCOUVER VITRINE DE L’ORIENT



Vancouver, c’est d’abord la Place du Canada, ce bateau-quai en béton dont les voiles virtuelles n’ont jamais pris la mer, pas plus d’ailleurs que la barque solaire des pyramides égyptiennes. Bateau qui pointe cap sur le Pacifique, qui ouvre les routes des Indes et celles de la soie. Bateau-mission qui ramène de l’Asie ses fleurs exotiques les plus raffinées et fait de sa ville la vitrine de l’Orient.
De fait, à circuler sur les rues de Vancouver, au pifomètre, on compte plus d’Asiatiques que de faciès occidentaux.
De l’Asie on retrouve la courtoisie de ses révérences, la finesse de ses traits, la blancheur moite de ses visages souvent légèrement pommés de rose. Ses officiers stylisés à la British affichent une même tenue rectiligne. À l’entrée des boutiques comme au carrefour des grandes artères’ on les imagine portant gants blancs et montant la garde au Buckingham Palace.



Vancouver est une belle ville, surtout propre, bien rangée impeccable. Tout y est à sa place et en parfaite tenue. Un modèle de programmation numérique sans bug. Des édifices parfois splendides, mais sans surprise Tout est dans la norme. Une ville animée de marionnettes directement tirées de Casse-noisette.
On ne s’empile pas au coin des rues, on ne force pas les traversées en diagonale en dehors des passages lignés, véhicules et piétons numériquement animés par la manette des feux de circulation. Pour qui aime les souliers vernis à la militaire, Vancouver est une belle ville. Teintes asiatiques sans cohue, standing britannique maquillée à l’orientale.





Vancouver, ce fut aussi pour moi sa Galerie d’Art célèbre pour son sixième étage, entièrement consacré à Émily Carr, le coup de foudre de ma première visite. Mais cette fois, pas de chance, la Galerie n’ouvrira que le 6 octobre.
Vancouver reliée à ses origines par le souvenir de ses totems sait les rendre présent un peu partout, au Parc Stanley mais surtout au Musée d’Anthropologie tenu par l’Université où l’on trouve les plus riches collections de la culture amérindienne du Pacifique. Mais comme il faut au moins une bonne demi-journée pour le parcourir décemment, j’ai dû cette fois m’abstenir.
Après à peine 24 heures, Vancouver la rigide me semble apprivoisée. J’y ai déjà établi mes routines. Je la quitte un peu à regret fasciné par l’inconnu. J’y aurais passé ... Le reste de ma vie! Sans blague!



mardi 9 octobre 2007

De la part de Flo

Je viens de recevoir un courriel de Flo :

J'ai tenté de nouveau à retourner dans le blogue, peine perdue.
Je mets en forme ce que j'ai ramssé DEPUIS 4 ou 5 jours et je l'envoie d'une façon ou de l'autre.
Dis au fan club de ne pas s'inquiéter je suis bien vivant et pétant de santé et de bonne humeur.

Florian


J'ai donc placé un lien dans la colonne de droite afin que vous puissiez voir les photos que Flo a placé et placera sur le site de photobucket.
Clément

Test

Pékin


Changez de tête et de tenue tous les jours si vous le voulez ! Volez la vedette sur Yahoo! Québec Avatars

Pékin

Bonsoir
Après un copieux souper à la chinoise, dix autour de la table et les plats dans le milieu, je me suis rendu seul à la fameuse place Tiananmen. Vraiment imposant: monuments illuminés, des cerfs-volants qui prennent la forme de  dragons ailés plein le ciel, des gens partout qui flânent et s'amusent. Les Chinois sortent de la fête du début d'octobre et en gardent encore l'esprit. Retour par une grande artère qui fait 8 voies de large et 40 km de long. à 8 heures du soir la circulation y est intense. On est loin du temps des vélos bien que notre guide nous dit qu'il y a 10Millions de vélos dans Beijing et 3 M d'autos. Pour une population de 13M ca fait le compte, chacun a son véhicule. J'ai bien erré pendant une demi-heure sur la place et ai pris 45 min. à pied pour me rendre à l'hotel MINZU.Bon exercice en vue du tennis.
 
J'espère pouvoir communiquer directement sur le blogue pour vous donner d'autres relfets de cet excellent voyage.       
 
À  bientôt
Florian


Obtenez des réponses à vos questions ! Profitez des connaissances et des opinions des internautes sur Yahoo! Questions/Réponses.

dimanche 7 octobre 2007

Ta Mère travaillait fort...

5 octobre 1929.

Astrologie chinoise : Serpent de Terre

Numérologie : chemin de vie 9

Philosophie: matérialisme antique ou épicurien.

Ta mère, ta Maman, ton Premier Sein chaud ne savait pas, toi non plus, que la vie t'intéresserait autant. Tu étais lancé avec force! Depuis, tu bois ton lait comme ça te plaît. De toi, j'en connais assez pour bien remplir une vie et pourtant je soupçonne d'en connaître si peu...

Te voilà rendu à Pékin!

Loin loin de St-Zéphérin.

À soixante et dix-huit chandelles,

Chercher encore l'état de chocs culturels

Ne t'amalgame pas avec les ringards

En crise identitaire de la « Taylor/Bouchard »!


Félicitations pour ton coup d'épaule à la roue. Ton mémoire est en ligne sur le site de Commission. Je l'ai mis accessible dans « La-Mer-des-Mots ».

Ce n'est certainement pas facile d'accéder à un service Internet durant ce présent voyage. Je ne te demande pas d'écho. Je sais être patient, que tu m'en parleras avec vivacité, un de ces jours, sous le regard « attendri » et complice de Ghislaine!


5 octobre 1929... C'est quand même un bout... C'est plus près du Big-Bang que maintenant!


Léon Trotsky 5 octobre 1929 Lettre à Pfemfert

Cher camarade Pfemfert,

J'ai reçu votre lettre du 30 septembre et je suis très heureux que vous soyez rétabli et que vous vous sentiez prêt à reprendre le travail. (...)

78 ans plus tard, je peux écrire.... --J'ai bien reçu ta lettre du 30 septembre m'annonçant ton départ et me proposant de tremper ma plume dans l'encre de Chine... Je suis très heureux pour toi que tu te sentes en forme pour « parfaire » la complicité que tu entretiens avec Monsieur VIP!

T'as pas attrapé le virus du Nil après trois trempettes. Il n'y a pas de raison que tu nous ramènes la grippe de Hong-Kong! (J'ai souvenance que tu en avais bien pris soin à l'hiver 1957...) Toutefois, je te souhaite assez de familiarité avec une petite Chinoise pour qu'elle te chante ce poème sur le temps qui passe...



采桑子重阳

人生易老天难老,
岁岁重阳。
今又重阳,
战地黄花分外香。

一年一度秋风劲,
不似春光。
胜似春光,
寥廓江天万里霜。

LE DOUBLE NEUF Sur l'air de Cai sang zi

L'ETRE humain vieillit vite, mais pas la nature;
Tous les ans revient le Double Neuf
Cette année, pour le Double Neuf,
Sur les champs de bataille, l'arôme des fleurs d'or qui s'exhale est encore plus pur.

Chaque année, en son temps, souffle le vent d'automne;
Ce n'est pas la splendeur du printemps.
C'est encore plus beau que l'éclat du printemps:
Aux confins du fleuve et du ciel s'étend l'immensité du givre.

Elle, la petite Chinoise, devrait aussi re-connaître le poète Mao Zedong ( "Le Double Neuf" (Octobre 1929 !!!))

Même Mao t'avait préparé un cadeau de fête!!! Zedong, Zéphérin... Zéveudir?

N'oublie pas... Bienvenue à « La Toussaint ». On te fêtera encore!

Jacques duFleuve

p.s. Au cas où tu t'ennuies de... des accommodements raisonnables. Il vaut mieux allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l'obscurité Proverbe chinois


jeudi 4 octobre 2007

Bon anniversaire.

N'est-ce pas merveilleux pour cette nouvelle chandelle qui s'ajoute!  Elle sera témoin de la réalisation d'un autre grand rêve.
Bons plaisirs à tous ces émerveillements.
Carmen Jean -Paul 

commission Bouchard Tayllor

Journal Le Nord, L'information d'abord
Saint-Jérôme, 4 octobre 2007



Les Jérômiens débattent sur la laïcité

par isabelle houle
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Article mis en ligne le 2 octobre 2007 à 14:47
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Les Jérômiens débattent sur la laïcité
Les commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor écoutaient tous les témoignages avec attention.

Les Jérômiens débattent sur la laïcité


Suite à la tribune publique de la Commission Taylor-Bouchard concernant les accommodements raisonnables à Saint-Jérôme lundi dernier, la population a pu s'inscrire à la 2e séance, le mardi, pour soumettre des mémoires qui justifient leur position et poursuivre les témoignages. Les débats de l'avant-midi portant surtout sur la laïcité remettaient les valeurs et les croyances québécoises en question...

Plusieurs personnes et organismes ont soumis un mémoire justifiant leur position. Parmi ceux-ci, Line Chaloux, directrice de l'organisme communautaire Le Coffret. « Le Québec, dont la majorité est francophone catholique, n'a pas à renier ses marques distinctives culturelles ni renoncer à son histoire dans cette laïcité. La nation québécoise a une identité et une culture dont elle peut être fière et peut défendre ses privilèges sans être une menace pour les communautés culturelles. La générosité et l'ouverture avec lesquelles les Québécois accueillent chaque année des milliers d'immigrants doivent favoriser l'émergence d'un consensus sur les valeurs sociales que doit porter notre société : la liberté, l'égalité, l'équité, la primauté du français et la laïcité ».

Peur de la différence?

En ce qui concerne Florian Jutras d'un groupe de retraités de la région, « Notre "nous" se sent menacé par une certaine minorité d'immigrants dont les attitudes, les réclamations et les comportements à façade intégriste heurtent des valeurs et des coutumes dont nous sommes fiers et qui nous rallient... Nous avons peur de l'étranger parce que récemment, comme un adolescent qui prend majorité, nous avons endossé une nouvelle identité québécoise dans laquelle nous ne sommes pas encore à l'aise...Nous étions des Canadiens-français catholiques, nous sommes devenus des Québécois laïcs...Nous attendons de ceux qui viennent chez nous le respect de notre identité, de nos choix de société. Notre laïcité est jeune. Elle n'est pas militante. Et c'est justement pour éviter un militantisme religieux que nous nous efforçons d'enlever de nos places publiques sans sombrer dans un fanatisme obtus, les pratiques et les affichages religieux qui pourraient être ou paraître irritants ou agressant pour d'autres options religieuses. »

Athéisme

Il a aussi été question de philosophie et du rejet complet de toutes formes de religions au Québec. Jocelyn Parent, philosophe athée, existentialiste est convaincu que le secret pour une bonne cohabitation serait l'absence de toutes formes de croyances. « Il est temps de mener le débat sur la laïcité un cran plus loin. Les évolutions sociales ne sont pas toujours faciles, mais il faut que les êtres humains abandonnent la religion, et ce, pour le bien de l'humanité. La réflexion sur la non-existence de Dieu doit se conclure. Tous les discours ne s'équivalent pas, notamment lorsqu'ils se revendiquent de l'au-delà. Dieu n'existe pas, ni le paradis, car Dieu est incapable de se prouver lui-même à nos yeux; imaginez la difficulté qu'ont les croyants à le prouver. »

Les avis, aussi partagés étaient-ils, se rejoignaient tous pour dire que la société laurentienne doit être consciente que l'immigration est à la hausse, qu'il est important de ne pas oublier qui nous sommes et qu'il faut songer à mettre toutes les religions au même pied d'égalité ou encore, de les éliminer.


Les Jérômiens débattent sur la laïcité Félicitation je suis fière de toi ta réputaiton te suit même en Orient


Bonne Fête de nouveau de la part de toute ta famille : Noémi, Jonathan, Tommy


Ghislaine





Bonne Fête Grand-Papa

mercredi 3 octobre 2007

commentaires

L'autre façon d'envoyer non pas un commentaire mais un message au blogue est tout simplement d'envoyer un courriel à l'adresse suivante :
 

flojut.orient07@blogger.com

Procédure pour l'envoi d'un commentaire : par Clément Jutras

M. et Madame tout le monde peut envoyer un commentaire. Il suffit :
1- de cliquer sur commentaires et d'écrire son commentaire dans l'espace approprié. Il est préférable de signer ce texte.
2 - Entrez les lettres toutes croches dans le petit rectangle.
 
3-  de cocher l'identité ( si vous n'administrez pas de blogues vous pouvez cocher autre ou anonyme.
4- vous cliquez sur publier le commentaire.
5- vous pouvez retourner sur le blogue pour lire votre commentaire.
6- À noter que l'administrateur du blogue (Flo) pourrait éliminer votre commentaire s'il était désagréable...
Ça peut-être compliqué mais non c'est facile essaie tu verras.
 
Je suggère à tous de pratiquer dès maintenant car au Japon ce sera bientôt le 5 octobre et le 5 octobre comme vous pouvez le lire sur le profil du bloggeur c'est un anniversaire important...
CJ

mardi 2 octobre 2007

TURBULENCE

Il y a eu turbulence dans la présentation des DIX. Formation en mise en page non complétée. Excusez-la.NDLR

SOUDURES

Nous sommes dix. Comme les dix commandements ou les dix plaies d’Égypte. Rien de plus positif avec 10 à part nous dix.
Il y a d’abord le clan des Champoux.
Marielle













Claude St-Germain et
Dorys Champoux
Et de Québec Madeleine Perron et Pierre Boucher

Et de Drummondville ...
Gisèle Tremblay et Lise Daneault, cruciverbistes qui chaque année, du 05 janvier au 05 avril vont pratiquer leur art à Acapulco.
Nicole Lauzon dont l’amie, Marie-Paule, aurait connu Ghislaine, mon épouse à l’ adoption internationale.

Et Odette Boisclair, la seule Montréalaise.


Et moi qui ai eu l’agréable surprise d’être accueilli à l’aéroport par nul autre que mon neveu le capitaine Nicolas Charette pilote chez ZOOM, en partance pour l’Irlande.
Que le grand monde est petit pour les grands!

Les soudures se font vite et bien dans le groupe. Première décision de groupe, on délaisse les NOMS de famille et les “VOUS” pour s’appeler par nos petits noms.

Aie! Florian connais-tu un mot de rhétorique de cinq lettres qui commence par “i”?
Non, Lise!.
Je gage qu’avant la fin du voyage Lison m’appellera Flo.

FLO