mercredi 26 décembre 2007

Un message de Kyo

Bonsoir,

Kyo, notre bien-aimée guide du Japon nous envoie le message ci-joint.

Cher Florian

Merci pour votre message de la fin d'annee.Je vous souhaite Joyeux Noel et Bonne Annee!Mes meilleures salutations a tous les membres de votre groupe en esperant vous revoir un jour, au Quebec ou au Japon.

Kyo

dimanche 11 novembre 2007

samedi 10 novembre 2007

LE JAPON ET LA CHINE

Une espèce de bilan de notre voyage
Le temps use plus vite les beaux souvenirs que le sable les montagnes. Avant que la grisaille des rites du quotidien fige la chaleur des meilleurs moments je veux faire le point sur ce que nous avons vécu en Chine et au Japon pendant notre voyage.

Préambules

Préambule 1
- Oeuvre collective.
Quelques notes et plusieurs photos ont été prises par chacun des 10 valeureux voyageurs. Il ne s’agit pas de tout ramasser en vue d’ajouter aux guides déjà publiés pour les agents d

e voyage.
Souvenirs pour nous et ceux qui nous ont suivis, les plus belles fleurs cueillies et les émotions qu’elles ont suscitées, voilà l’intention de cette chronique.
Mode d’emploi Il vous suffit de m’envoyer vos textes et vos photos je tâcherai de tout disposer le moins mal possible.

Préambule 2
– Le vrai Japon et la vraie Chine
La vraie Chine et le vrai Japon ce sont les gens qui l’habitent, leurs lieux et leurs reliefs coutumiers et changeants, leurs aspirations, leurs joies et aussi leur mal de vivre. La vérité de la Chine et du Japon ce ne sont pas surtout les statistiques démographiques ou économiques mais passés à l’ultraviolet ce sont les fleurs d’humanité qui ont poussé et qui fleurissent encore sur ce terreau changeant.
Pierre m’a envoyé une autre chronique tirée d’un autre blog, le blog du monde :
Un oeil sur la Chine. Cette Chine noire et inquiétante nous ne l’avons pas vue, elle existe sûrement comme partout. Ceux qui l’ont vue et qui la dénoncent ont leur rôle. Ce n’est pas le nôtre.
J’estime aussi que le meilleur remède à cette Chine en transformation, le meilleur antidote à ses dragons menaçants, ses meilleures promesses d’avenir ce sont ses petites fleurs d’humanité aux délicats parfums, chargées des généreux sucs de la vie que nous avons vu fleurir et fleuries tout au cours de notre parcours,
Cette Chine en fleurs est vraie. La Chine ancienne a apprivoisé ses dragons menaçants pour en faire de joyeux emblèmes de fête. Je ne doute pas qu’elle puisse encore apprivoiser ses monstres actuels et nous montrer comment faire fleurir le béton et le plastique. Non, notre humanité n’est pas vouée à l’extinction en Chine. Elle fleurit et de belle façon. C’est ce qu’on veut vous raconter parce qu’on l’a vu.

Préambule 3 Mes attentes
Au départ je me demandais ce que j’allais chercher en Chine. Voici ce que j’écrivais :

Pourquoi je vais en Chine? Peut-être pour communier aux énergies des débordements passés, aux extravagances des futilités, aux astuces du savoir bien vivre, aux joies simples des fantaisies non raisonnables avant qu’une économie de prospérité ne s’y installe trop et y applique les rigueurs et la froideur de notre ère de contraintes. La vie étant débordement et gaspillage plus que encadrement et mesures raisonnables.
À vous de juger à la fin de cette chronique si notre panier contient assez de fruits pour combler nos attentes.
Volet 1 D’abord au Japon.
La journée la plus chargée de visites enrichissantes fut celle de Kyoto. Une accumulation de surprises dont la seule évocation fait jaillir une profusion d’images.
- Le Palais doré que le soleil du midi faisait briller de mille feux au centre d’un parc sillonné de sentiers les plus pittoresques. Il y a tellement de visiteurs que je perds la trace de mes compagnons. Je passe près d’une heure à déambuler, à tenter de faire sonner le gros gong, à goûter au thé qu’on y sert pour terminer avec une crème glacée saveur de thé.
-
- Le Palais impérial aux planchers de bois, aux immenses salles ornées de peintures austères qui avec les mannequins figés à leur poste rappelaient les scènes des émissions Shogun qui ont marqué d’exotisme nos écrans dans les années 70. Que l’humanité paraissait digne dans ses solennités empesées!
-
- L’énigmatique Sanctuaire Sanjusangen-do


Imaginez, une salle qui contient 1001 représentations du Kannon Bodhisattva aux mille mains. Pourquoi mille mains? Le Boddhisatva c’est le Bouddha avant d’être parvenu à l’Illumination.
- Il arrête volontairement le processus de transformation de son être afin de venir en aide aux humains qui peinent sur la voie de l’Illumination. Pourquoi mille mains? Le 1000, chiffre magique qui symbolise l’achèvement. Chaque statue compte 26 bras terminés par autant de mains qui chacune prend une position différente pour illustrer la tâche de polissage de l’être qu’elle doit accomplir. Toutes ces statues sont sculptées en bois sablé, vernis, laqué de grandeur nature. Semblables, elles sont toutes différentes.
- Inimaginable, il faut le voir pour le croire! La foi transporte les montagnes dit-on.

Florian
Suite et fin provisoire sur le Japon:
Hard & soft Japan

jeudi 1 novembre 2007

Voici la fin. Hélas!

Demain matin 9h00 nous quittons Tokyo pour Montréal via Chicago commne prévu. Normalement on devrait être à l'heure et par le même vol comme annoncé. Je n'ai pas ici les informations plus précises.
à bientôt.
Florian

HONG KONG












HONG KONG - Une ville à monter


HONG KONG
Une ville à monter
Pour bien connaître une ville, c’est connu, il faut la marcher.
Hong Kong, on la monte.



Je suis à la 624ième et dernière marche de l’escalier qui grimpe du port
au mi-sommet de la montagne sur les flancs de laquelle on a construit Hong Kong. Heureusement, les marches de cet escalier sont mobiles. C’est ça Hong Kong, des escaliers qui roulent de partout. Il y a cet escalier le plus long au monde et tous les escaliers qui font toutes les bouches de métro, les voies élevées pour piéton et à peu près tout ce qui monte en ville.




Le métro de Hong Kong qui compte quatre ou six lignes est une petite merveille d’organisation des voies souterraines. Les voyageurs n’ont qu’ à peser sur le bouton de leur destination, leur trajet s’éclaire et s’affiche le prix qu’ils doivent payer. Ils déposent leur monnaie et reçoivent leur ticket.


Il y a des ces boites un peu partout le long des murs. Les voies des train sont séparées des quais par de longs panneaux vitrés sur lesquels s’articulent des portes qui s’ouvrent vis-à-vis des portes des wagons lorsque le train arrive.
Les nombreux couloirs souterrains qui s’entrecroisent sont d’une propreté exemplaire et les panneaux indicateurs s’agencent selon une logique claire que peut facilement comprendre tout voyageur même s’il ne sait pas un mot de chinois.
Si vous voulez vous enrichir un jour, créez votre propre usine d’escaliers mobiles, bâtissez-vous une ville à flanc de montagne à proximité des Chinois et vous serez certain de faire de bonnes affaires.



Hong Kong comptait 5 Millions d’habitants lors de son transfert à la Chine en 1997. Aujourd’hui on compte 7M et on annonce 10M pour 2010. C’est la deuxième caractéristique de Hong Kong. Il y a du monde, du monde partout à toutes les heures du jour et de la nuit. Du monde sur la rue, dans les restaurants, dans les négoces. Ce que ce monde fait? Il achète ou il vend. Partout, des deux côtés de la rue il y a une succession ininterrompue de magasins ou de boutiques. Ce qu’on y vend? Des équipements électroniques de toutes les marques, des montres à couvrir toute la planète, des bijouteries. De temps en temps, des dépanneurs et des restaurants plusieurs marchands de lunettes et des gadgets pour les touristes pressés de faire leurs derniers achats avant de s’envoler.


Les vêtements chics logent dans d’immenses centre d’achat aux larges corridors et organisés sur quatre ou cinq étages alors que les vêtements de Monsieur ou Madame tout le monde occupent avec les légumes, les échoppes de bouchers et les aquariums de poissons à consommer d’étroites ruelles joignant deux artères principales. Hong Kong c’est un immense centre d’achat.


Et aussi, malheureusement, comme à peu près toutes les grandes villes chinoises si le vent n’est pas favorable c’est aussi un smog jaunâtre qui couvre toute la ville.
Ce soir, pour célébrer notre dernière nuit en Chine, on s’est payé le dîner au Continental Intl. Par exception, le temps était clair, on voyait le vrai Hong Kong tout illuminé de ses gratte-ciel aux publicités multicolores. La promenade des Stars, une émule de la promenade aux Anglais de Cannes.




Et comme c’était la Halloween il y avait partout des enfants costumés comme à Terrebonne. Une autre facette de la mondialisation.


Voilà Hong Kong à vue d’escaliers. Je devais passer la journée à Macao avec Nicole et Odette. À toute chose le malheur est bon, j’avais oublié mon passeport dans ma chambre. J’ai dû leur fausser compagnie. C’est ainsi, en compensation que j’ai pu monter, remonter et démonter Hong Kong sur tous ses flancs.
Florian

lundi 29 octobre 2007

La légende des bambous ondulants au pied du ponton

Venus d’horizons inconnus
Portés par les roues du temps
Le hasard les a placés côte à côte
Sur un frêle esquif de bambou
Pour une traversée hors du temps
D’un étang aux reflets changeants.

Il portait toison blanchie par les ans
Elle la chevelure dorée
Qui sous le vent ondulant
Voilait des yeux aux reflets d’azur.


Bercés par l’onde
Ils voyaient avec les mêmes yeux
Les bambous ondulants
Courber leur révérence
Devant leur nef glissant
Sur ce miroir du temps.

Les canards s’aligner en protocole d’accueil,
Les poissons dessiner sous l’onde
La carte de leurs chemins d’un instant.


Le vent mariait leurs cheveux ondulants
Le soleil filtrait ses rayons
Sous le parasol aux couleurs de printemps

La campagne retenait son souffle
Pour embaumer de sa paix
Ce couple d’un instant
Réuni par les hasards du temps
Pour la traversée de cet étang
Hors de tout temps.

La complicité de chacun aidant
Ils franchirent allègrement
Les cinq barrages
Dressés sur l’étang
Comme les cinq étapes
Du bonheur de l’instant chinois.

Ils parvinrent trop vite
Au terme de cet instant.
Il fallut trop tôt
Porter le poids du quotidien
Reprendre les sentiers étroits et mal cailloutés
Ouvrant à chacun ses horizons inconnus.

Un pavé mal ajusté
Coinça la roue de ce temps
Et projeta la dame à la toison dorée
Sur une pierre acérée
À l’orée du ponton.
Un sang merveil gicla sur le sol gris
En flots à emporter une vie.

Mû par un instinct de survie
Le voyageur à la toison argentée
De son baluchon
Tira un caleçon
Qui bloqua l’hémorragie
Et sauva de l’abîme
La dame à la chevelure dorée
Et aux yeux azurés.

En ces lieux le sang répandu
Germa en une touffe de bambous ondulants
Le caleçon emporté par le vent
Se transforma en feuillage verdoyant
Rattaché par des fils d’argent
Aux bambous ondulants
Au-dessus du ponton
Témoin de cet instant
Hors du temps
L’étang d’un moment
Garde la mémoire
De ce couple réuni
Par les hasards du temps

Et les bambous du ponton
La racontent
À tout passant
Venant de cet étang
Hors de tout temps
Dans la Chine de tous les instants.

Florian

samedi 27 octobre 2007

En radeau




Cinq d'entre nous avons vécu hier une expérience inoubliable et inespérée.
Partis en vélo pour aller voir des rizières, nous nous somes égarés. Felix culpa. Une chinoise d'un certain àge en vélo elle aussi nous a ramassés et conduits vers un embranchement de la Li (rivière sur laquelle nous avons fait avant-hier notre croisière)
C'était un cul de sac. Nous avions le choix, ou revenir sur nos pas, environ 10 kms ou louer trois radeaux faits de dix troncs de bambous, muni de deux confortables chaises avec parasol. Jamais on aurait pu tant espérer.
Nos pilotes, des chinois munis d'un long bambou qu'ils appuyaient sur le fond de la rivière peu profond, nous ont ainsi fait franchir en trois heures, dans un décor de rêves, les cinq kilomètres qui nous séparaient de notre route de retour. Les bambous nous saluaient de longues révérences, les canards nous accompagnaient et une douce brise nous caressait légèrement de toutes parts.

Les cinq barrages, comme les cinq étapes du bonheur chinois, dressés sur l'étang, ont été franchis allègrement.


Nous n'avions pas dîné mais nous avons fait le plein d'une voluptueuse nature qui nous a enveloppés de ses charmes. Cela nous suffisait amplement.

Si vous passez par là un jour, faites-nous signe on vous accompagnera avec grand plaisir.

Florian