lundi 29 octobre 2007
La légende des bambous ondulants au pied du ponton
Portés par les roues du temps
Le hasard les a placés côte à côte
Sur un frêle esquif de bambou
Pour une traversée hors du temps
D’un étang aux reflets changeants.
Il portait toison blanchie par les ans
Elle la chevelure dorée
Qui sous le vent ondulant
Voilait des yeux aux reflets d’azur.
Bercés par l’onde
Ils voyaient avec les mêmes yeux
Les bambous ondulants
Courber leur révérence
Devant leur nef glissant
Sur ce miroir du temps.
Les canards s’aligner en protocole d’accueil,
Les poissons dessiner sous l’onde
La carte de leurs chemins d’un instant.
Le vent mariait leurs cheveux ondulants
Le soleil filtrait ses rayons
Sous le parasol aux couleurs de printemps
La campagne retenait son souffle
Pour embaumer de sa paix
Ce couple d’un instant
Réuni par les hasards du temps
Pour la traversée de cet étang
Hors de tout temps.
La complicité de chacun aidant
Ils franchirent allègrement
Les cinq barrages
Dressés sur l’étang
Comme les cinq étapes
Du bonheur de l’instant chinois.
Ils parvinrent trop vite
Au terme de cet instant.
Il fallut trop tôt
Porter le poids du quotidien
Reprendre les sentiers étroits et mal cailloutés
Ouvrant à chacun ses horizons inconnus.
Un pavé mal ajusté
Coinça la roue de ce temps
Et projeta la dame à la toison dorée
Sur une pierre acérée
À l’orée du ponton.
Un sang merveil gicla sur le sol gris
En flots à emporter une vie.
Mû par un instinct de survie
Le voyageur à la toison argentée
De son baluchon
Tira un caleçon
Qui bloqua l’hémorragie
Et sauva de l’abîme
La dame à la chevelure dorée
Et aux yeux azurés.
En ces lieux le sang répandu
Germa en une touffe de bambous ondulants
Le caleçon emporté par le vent
Se transforma en feuillage verdoyant
Rattaché par des fils d’argent
Aux bambous ondulants
Au-dessus du ponton
Témoin de cet instant
Hors du temps
L’étang d’un moment
Garde la mémoire
De ce couple réuni
Par les hasards du temps
Et les bambous du ponton
La racontent
À tout passant
Venant de cet étang
Hors de tout temps
Dans la Chine de tous les instants.
Florian
samedi 27 octobre 2007
En radeau
Partis en vélo pour aller voir des rizières, nous nous somes égarés. Felix culpa. Une chinoise d'un certain àge en vélo elle aussi nous a ramassés et conduits vers un embranchement de la Li (rivière sur laquelle nous avons fait avant-hier notre croisière)
C'était un cul de sac. Nous avions le choix, ou revenir sur nos pas, environ 10 kms ou louer trois radeaux faits de dix troncs de bambous, muni de deux confortables chaises avec parasol. Jamais on aurait pu tant espérer.
Nos pilotes, des chinois munis d'un long bambou qu'ils appuyaient sur le fond de la rivière peu profond, nous ont ainsi fait franchir en trois heures, dans un décor de rêves, les cinq kilomètres qui nous séparaient de notre route de retour. Les bambous nous saluaient de longues révérences, les canards nous accompagnaient et une douce brise nous caressait légèrement de toutes parts.
Les cinq barrages, comme les cinq étapes du bonheur chinois, dressés sur l'étang, ont été franchis allègrement.
LE BOUDDHA SOURIANT
Au temple Old Lingying à Hangzhou
Ici à Hangzhou on met en vedette le Bouddha souriant.
Le Bouddha souriant est représenté assis, obèse, reflétant la joie de vivre. Son gros ventre est supposé contenir tout ce que les autres humains ne peuvent absorber de la nature. Il contient aussi tous les vices et toutes les peines du monde.
Je suis surpris par l’importance de ce centre tant par le volume de ses installations que par celui de son achalandae. Nous sommes arrivés vers 9h00, le stationnement était déjà rempli de cars qui chacun avait déchargé sa cargaison d’une cinquantaine de visiteurs-pèlerins.
On vient au temple comme à une fête. Cependant chacun fera ses dévotions devant les différentes représentations de Bouddha. Il y a d’abord la prière de salutation. Les mains jointes à la hauteur du visage on fait trois inclinaisons profondes puis on se met à genoux et les deux mains par terre on fait trois prostrations en prenant soin de toucher le sol de son front. Puis on se relève et on fait debout trois autres inclinaisons les mains jointes à la hauteur du visage.
Dans la cour entre l’entrée et le deuxième bâtiment on fait brûler des petits bâtons d’encens. On garde toujours le mains jointes en tenant les bâtons enflammés. On s’asperge aussi de la fumée qui se dégage des foyers où brûlent les reste de beaucoup de bâtons d’encens.
Le troisième bâtiment représente un Bouddha accompagné de deux témoins célestes de son accès au nirvâna.
On dit les Chinois très superstitieux. On va au temple pour obtenir protection ou toutes sortes de faveurs un peu comme nos pèlerins à Notre-Dame-du-Cap ou à Ste-Anne-de-Beaupré. De fait il y a
Plus de 500 représentations diverses de Bouddha et les boddhisatva, sorte d’intercesseurs se comptent par milliers et les modèles, les haras sont aussi très nombreux. Dans ce temple il y a cinq cents représentations de haras qui couvrent tous les métiers et toutes les professions du monde.
Il a peu de rites collectifs au temple bouddhiste. . Cependant, ce mardi ordinaire, un riche de la place avait commandé une prière en vue d’obtenir au ciel une belle place à ses parents défunts. Imaginez les cent moines que comptent le monastère étaient impliqués dans une cérémonie où chacun avait son rôle soit comme porte-étendard de toutes les couleurs, comme thuriféraire ou tout simplement comme accompagnateur de l’officiant qui apportait des offrandes au Bouddha et répandait sur toute la place des nuages d’encens. Celui qui avait commandé la cérémonie, habillé en civil, suivait derrière l’officiant. La cérémonie dura environ une heure.
Bouddha doit se retourner dans son nirvâna...
Imaginez sa déconfiture. Bouddha, un homme ordinaire après beaucoup d’efforts, de privations et une rigoureuse ascèse réussit à se détacher de ce monde, à couper tout désir en lui pour atteindre un état de paix absolue que rien ne peut plus troubler.
Ses disciples le créent dieu, multiplient ses temples, accumulent pour l’honorer des richesses incalculables et créent des représentations de Bouddha ou de l’atteinte du nirvâna autant que la race humaine peut avoir de désirs et de vices.
Le Bouddha souriant doit bien sourire paternellement aux simagrées qu’on fait devant lui.
La Chine a converti le bouddhisme au taoïsme
Le bouddhisme tel qu’il est né aux Indes c’est la recherche du juste en tout. De la juste action de la juste pensée, de la juste mesure en tout.
Le taoïsme c’est l’élan vital démesuré de la nature en recherche de l’harmonie, le Yin et le Yang.
Le ciel du bouddhisme chinois au lieu d’être l’horizontalité pure sans onde ni horizon est d’abord occupé par quatre gigantesques personnages qui représentent les quatre points cardinaux ou la totalité de l’univers et des forces qui l’habitent. C’est le yang du monde. Les six gracieuses harmonies qui volent dans son ciel, le yin, concrétisent tions des points de tensions ou des désirs que l’être humain doit achever dans sa vie.
Le Yin et le Yang du taoïsme chinois imprègnent le bouddhisme d’une grâce qui le rend sympathique, joyeux et coloré et qui l’ouvre à toutles différentes facettes de l’harmonie à laquelle doit tendre toute existence humaine.
Avec une telle religion qui est même pratiquée par ses athées et qui est ouverte à toute les croyances religieuses, je ne crois pas que la Chine ait jamais besoin accommodements raisonnables.
mercredi 24 octobre 2007
Jour 22 Lundi
L’île aux serpents
Journée moche comme il y en a parfois. Après quatre heures de route dans un car trop petit pour nous, hier, nous voilà aujourd’hui en croisière pour un autre quatre heures sur le lac des Mille Iles.
Mille Iles est un lieu touristique très fréquenté par les Chinois. Nous étions les seuls occidentaux à bord de notre bateau. Ce lac est artificiel. Pour le créer, on a inondé plusieurs villages. Il semble que ce soit une pratique fréquente en Chine. (Le barrage électrique les Trois Gorges a entraîné la relocalisation de 1,300,000 personnes. )
Partout des installations grandioses, pagodes, sentiers aménagés sur les îles, pont suspendu qui relie deux d’entre elles etc... Le parcours de zig-zag entre les nombreuses îles pourrait être intéressant. Seulement il faisait brume et nous étions un peu embués de la fatigue de la veille.
Deux particularités: les serpents. Une image vaut mille mots. Voyez par vous-même l’attraction de l’une des îles. C’est bizarre mais guère ragoûtant.
Puis les pamplemousses géants. Ils sont gros comme de petites citrouilles. La pelure fait plus d’un pouce d’épaisseur. Ils sont savoureux mais difficile à décortiquer. Il faut y aller avec la machette.
Hangzhou et sa pagode
En arrivant à Hangzhou (petite ville de 6 millions d’habitants!...) pour éviter l’heure de pointe, on arrête visiter la pagode des Six Harmonies. Une pagode octogonale bouddhiste évidemment, de treize étages qui porte à son sommet un immense gong aux sonorités ensorcelantes. On ne monte pas. Sur la colline avoisinante on a érigé des répliques de quelques mètres de toutes ou presque les pagodes de la Chine. Il y en a de toutes les formes et de tous les âges. Une curiosité qui nous émeut peu. On en a tellement vu et notre journée moche nous a un peu amochés. (*)
Manger en Chine et en Chinois...
Allons souper, pardon, déjeuner. Que ce soit le midi ou le soir c’est toujours le même rite. Dix autour d’une table ronde munie d’une plaque tournante. Chaque fois on apporte pêle-mêle au moins une dizaine de plats. Il y a toujours du riz, un riz blanc, collant, qui réagit très bien aux baguettes; quelques plats de légumes baignant dans une sauce aux saveurs variées; toujours un poisson entier à chair blanche avec toutes ses arêtes et souvent des morceaux de poisson panés; du boeuf et du poulet souvent badigeonnés de sauce caramélisée. Le point final, le dessert! De minces tranches de pastèque (melon d’eau) rouges ou d’un mièvre rose-nanane.
Selon les spécialités de la maison à chaque repas on a des surprises: crevettes, calemars, aubergine, arachide, noix et que sais-je. Et rarement, surprise des surprises, un morceau de banane ou de pêche enrobé de sauce caramélisée.
Comme boisson on nous sert de la bière ou du Sprite dans un très petit verre rempli jusqu’au bord et du thé à volonté dans un tout petit bol à peine plus grand qu’un dé à coudre.
On a devant nous une minuscule soucoupe où, à tour de rôle passeront tous les mets, un petit bol qui servira aussi bien pour la soupe que pour le riz, un autre bol plus petit pour le thé et deux baguettes. On tourne la table à plats pour se servir soi-même les mets de son choix. Chaque plat contient suffisamment de nourriture pour que chaque convive en ait une baguettée ou deux. Tout, la, soupe exceptée, se mange à la baguette. Nous sommes devenus des experts de la baguette au point de pouvoir saisir allègrement et tout en parlant des mets aussi petits qu’une pistache ou un grain de maïs.
Partout, sauf de très rares exceptions, on a très bien mangé et on a hâte au repas suivant.
Si les restaurants chinois gardaient ces habitudes de la mère-patrie je crois que je les fréquenterais plus souvent.
Florian
mardi 23 octobre 2007
Accommodements... Mémoire de Roxane
Voici notre texte que nous venons de soumettre pour la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables.
Si jamais vous n’avez rien d’autre à faire et que le sujet vous intéresse, je vous invite à lire notre mémoire. TOUS les commentaires et criques sur ce texte sont bienvenus.
Nous devons resoumettre notre version finale le 3 novembre, évidemment nous serions ravis d’intégrer vos suggestions avant cette date.
Au plaisir de vous revoir bientôt
À bientôt,
Roxane
lundi 22 octobre 2007
Technologie
dimanche 21 octobre 2007
La Montagne Jaune
Madeleine et Pierre - Admiration mutuelle
Cadenassé à la Chine
Elle ne tient pas son nom de sa couleur la Montagne Jaune mais du premier empereur Qin (dont le nom se prononce "Chin" et qui a donné son nom à la Chine) vers 240 avant notre ère. Il l'aurait montée lui-même et aurait de ce fait donné à cette montagne un caractère sacré. À l'âge de 78 ans Deng Xia o-Ping l'aurait gravie sans l'aide de porteurs. Grâce à son influence la Chine a aménagé deux funiculaires qui permettent à des touristes douillets comme nous de la gravir et d'y suivre les nombreux sentiers et escaliers qu'on a pavé de pierres sur ses flancs. C.est un lieu très fréquenté par les Chinois et quelques touristes en mal d'expériences inédites.
samedi 20 octobre 2007
Du sommet
Je t'écris du sommet des montagnes jaunes à 1286 mètres. Paysages fantastiques. Même l'artificiel dernier cri fait piètre figure devant cette nature généreuse en pics tout décorés de pins, de bambous et de feuilles multicolores.
C'est à voir. Après l'Egypte il faudra vous repayer la Chine. Avons monté plus de mille marches et circulé plusieurs km sur les fancs de cette montagne. Nous y passerons la nuit et demain à 4h30 lever pour aller voir le soleil. Mon ordi a a été laissé au bas de la motnagne pour ne pas alourdir les bagages. Cliquez sur Montagne Jaune ou sur Shang Huang (cf. itinéraires) et j'espère que vous aurez une idée de ce qu'on a vu. J'ai rempli ma caméra de photos et j'espère demain soir ou après demain vous en envoyer quelques unes.
À la prochaine.
Florian
jeudi 18 octobre 2007
Shanghaï
Aucun qualificatif n’arrive à exprimer ce qu’on ressent lorsque à 230 mètres à mi- sommet de la tour de télévision on jette un regard panoramique sur cette ville qui en moins de vingt ans a poussé comme un champignon. Tout autour ce ne sont que des gratte-ciel de toutes les formes, de toutes les factures et de toutes les couleurs. Ces édifices affichent des noms connus comme Marriot, HSBC, Epson, Radisson et d’autres qui sont manifestement asiatiques. C’est un mariage des grands de ce monde et à grande allure. New-York, ce mythe du futur de notre enfance, est démythisé et fait figure de petit village provençal à côté de cette agglomération de techniques et d’architectures tout à fait futuristes.
Circulant aux abords de Shanghai l’autre jour, je me demandais si le passé si riche de sagesse en Chine saurait donner une âme à ce monstre de verre et de béton qui semblait venir directement des forges de l’enfer. Je crois aujourd’hui que l’âme de cette civilisation est celle des pionniers, celle de ces audacieux bâtisseurs qui ont donné à l’Amérique cet élan de conquête tout azimut, ce dynamisme que rien se semblait pouvoir arrêter.
Aujourd’hui le flambeau s’est relayé à la Chine. Il allumera sûrement des feux nouveaux sur cette terre des dragons, sur l’Asie et sur toute la planète. Que sera cet enfant? Sa croissance entraînera sûrement d’importants bouleversements de tous ordres. Déjà, même en Chine, on voit l’écart entre riches et pauvres s’agrandir.
Mais ce n’est pas tellement l’écart qui compte. Ce nouveau monde me réservera-t-il des zones de paix où je pourrai avec un certain confort y poursuivre, libre et aimant, mon tour de carrousel? Voilà ce qui compte vraiment. Les cinq chauve-souris porteuses de bonheur selon la sagesse chinoise, ne sont pas interdites dans ce nouveau monde. Il m’appartient de les laisser voler allègrement.
En soirée, un spectacle à couper le souffle des meilleurs acrobates de la Chine compléta de merveilleuse façon cette journée de rêve. Un spectacle bien rodé, sans longueur nous ménageant à chaque scène d’inimaginables surprises.
La Chine sait très bien faire les choses. Les acrobates chinois nous ont montré les sommets d’habileté que peut atteindre l’être humain. Il peut sûrement chevaucher et apprivoiser le nouveau dragon qui allume de tous ses feux la ville de Shanghaï.
Les trois âges de la Chine
Journée sans grand émerveillement. Lever à 5h15, vol vers Shanghai. Longue route de l’aéroport vers Suzhou, arrêt à LUJZHE petit village médiéval témoin de la simplicité de vie des temps passés.
Un petit amusement cependant. Léon nous avait promis une chanson. Il exécute avec brio un air qu’il croit un extrait de Tristan et Yseult. Certaines y entendent une chanson de Daniel Lavoie. Nous lui répondons avec du Raymond Lévesque, “Quand les hommes vivront d’amour...” Léon enchaîne avec une romantique chanson chinoise puis nous puisons dans le folklore tout ce que la spontanéité du moment nous suggère et pour finir, bien entendu, avec “Mon cher Léon c’est à ton tour...” Ce fut amusant.
Être Daniel Lavoie ou Raymond Lévesque, je serais gonflé à bloc... Imaginez entendre sa chanson résonner de la bouche d’un Chinois sur les rues de la plus antique cité de la Chine!
L’aéroport de Shanghai est immense . Un gris aluminium qui se confond avec l’horizon embrumé. Une petite surprise . Le plafond de l’entrée, voûté comme le ciel est comme un immense gâteau renversé, bleu royal dans lequel on aurait planté une multitude de chandelles blanches. L’effet est surprenant.
Nous devons faire quatre heures de route avant d’arriver à Suzhou. Une autoroute à six voies avec ses panneaux verts comme ceux de partout. Une circulation dense où dominent les véhicules lourds. Des bouchons de quelques kilomètres avant les postes de péage. À l’horizon un découpage de gratte-ciel fondu dans une brume de smog. Au centre de ce déplacement affairé, notre car aux sièges défoncés, qui prend mal les chocs de la route et dont le freinage inquiète.
Et tâchant de dominer ce tintamarre de sons et de gris métallique, car le micro ne fonctionne pas, notre guide nous répète à toute occasion un vieux refrain américain: la Chine connaît le plus haut taux de croissance économique AU MONDE, la ville de Shanghai avec ses 19 millions d’habitants deviendra bientôt la plus grande ville AU MONDE etc ...son port, son aéroport, les plus importants AU MONDE...
Il continue le panégyrique: C’ian c’est la Chine quadri-millénaire, Beiging la Chine millénaire et Shanghaï une ville centenaire.
X’ian, le passé de la Chine, Beijing son présent et Shanghai son futur.
À X’ian j’ai admiré la profondeur et la force des racines qui alimentent la culture chinoise.
À Beijing, devant la vitalité de sa population qui sait rire, errer et flâner sur ses places publiques, je suis réconforté, la Chine donne au monde le ton d’une humanité rayonnante.
Mais devant Shanghai toute couturée d’autoroutes, toute plaquée d’enseignes lumineuses, toute froide de ses industries lourdes, j’ai peur. J’ai peur que Shanghai dessine pour la Chine et pour le monde les traits d’une humanité robotisée, en deuil de son âme.
Comme pour se faire pardonner cette intrusion dans l’enfer du futur, l’itinéraire nous arrête le temps d’une paix à Lujze, ce village de 6 mille habitants aussi vieux que la Chine où les mamans pédalant un vélo à trois roues ramènent leur enfant de l’école et où les garçons accroupis sur le pavé jouent innocemment comme aux dés les cartes de leurs héros du futur.
Le passé saura-t-il racheter l’avenir?
Florian
mercredi 17 octobre 2007
Quelques problèmes
Oui Flo a quelques problèmes avec son ordi, son blogue et les ordis chinois. Il m'a fait parvenir quelques photos de la ville de Suzhou, je les ai placées dans l'album Suzhou dans la rubrique Photos à droite. À part de ça tout semble aller très bien, ils sont présentement en route pour Shangai.
Clément
lundi 15 octobre 2007
Lecons de Léon
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dimanche 14 octobre 2007
Grande Muraille
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vendredi 12 octobre 2007
Le Japon
Note de Clément : si vous n'avez pas le temps de tout lire, ne manquez pas la photo publiée dans l'album Pékin... ainsi que les photos du Japon en cliquant sur Japon dans la rubrique Photos à droite.
Le HARD De prime abord, Tokyo nous écrase. Surtout l'enchevêtrement des voies rapides, superpositions de fer et de béton à nous cacher le ciel et tout horizon. Les fréquents tremblements de terre ( 5000 par année) y sont pour cause. Ses édifices, en comparaison à ceux de d'autres villes modernes, sont plus trapus qu'élancés. L'aluminium (cf la gare de Tokyo) donne un peu de légèreté aux édifices plus récents mais l'impression d'ensemble est lourde. Cette impression se maintient en campagne, du moins sur l'axe du TGV Tokyo-Kyoto. On ne quitte jamais vraiment la ville. Les habitations sont si rapprochées qu'on pense plutôt à une superposition assez uniforme de blocs de béton qu'à un chapelet de villages émergeant sur un fond de verdure. Le béton domine. Seules quelques rares touches de verdure en atténuent la sévérité. Le très riche patrimoine du Japon qui s'exprime surtout dans ses temples et palais porte aussi la marque de la force, de la solidité, et d'une certaine austérité. D'immenses tronc d'arbre forment la structure des temples bouddhistes et des portes d'accès. La voix gutturale et saccadée des officiers de la circulation rappelle par sa détermination l'image des shogun qui ont joué un rôle si important dans l'histoire du Japon. La solidité et la détermination, des traits caractéristiques du Japon vu à vol de Hardcore. |
Et le SOFT...
Mais... Il y a un Japon “soft” qui contrebalance agréablement la rigueur du Hard.
On le voit rayonner partout et surtout dans l’élégance des femmes qui paraissent toutes jeunes et qui arborent partout un radieux sourire qu’accompagnent de gracieuses inclinaisons de la tête. On est ensorcelé par ce charme qui n’a d’équivalent nulle part ailleurs sur la planète.
Ce raffinement des personnes, porté à la perfection par les femmes et en dignité par les hommes (tous nous semblent arborer cravate et complet) s’exprime aussi dans une multitude d’objets et d’attentions qui suscitent l’émerveillement.
Ainsi, le décor sobre et harmonieux des chambres d’hôtel, la finesse et le génie des bibelots d’usage courant, (cf. La photo de nos salles de bain) la multiplication de petits plats tout décorés qui égaient les repas, la finesse des mets, des sauces et des préparations, une panoplie de petites choses qui font que le “made in Japan” n’est plus synonyme de “gadgets” plus ou moins farfelus, mais d’élégance et de bon goût.
Et parmi les traits de génie qui ont attiré notre attention on peut signaler les fumoirs à aire ouverte pourvus de puissants ventilateurs qui accommodent les fumeurs sans polluer l’espace ambiant, la combinaison de la toilette et du bidet avec commandes électroniques, la partie centrale chauffée des miroirs de la salle de bain ce qui élimine les désagréables buées d’après douche, le contrôle électronique sans bug des TVG, les cônes orange sur les abords des voies déviées, illuminés ...
Ce raffinement semble venir de loin. Les temples les plus anciens en portent la marque, c’est la finesse des volutes gravées sur les grosses poutres, l’agencement des couleurs vives, le détail des sculptures les plus frustres. Même l’antiquité au Japon est maquillé de jeunesse et de fraîcheur.
Bref, au Japon de nos temps modernes, la force se marie à l’élégance, la solidité se couvre de finesses, la détermination se gante du velours des grâces toutes féminines.
Moi, le Japon, j’aime bien!
Note de Clément : ne manquez pas les photos du Japon : À droite en haut, cliquez sur Japon dans la rubrique Photos.
mercredi 10 octobre 2007
Jour 2 Vancouver
VANCOUVER VITRINE DE L’ORIENT
De fait, à circuler sur les rues de Vancouver, au pifomètre, on compte plus d’Asiatiques que de faciès occidentaux.
De l’Asie on retrouve la courtoisie de ses révérences, la finesse de ses traits, la blancheur moite de ses visages souvent légèrement pommés de rose. Ses officiers stylisés à la British affichent une même tenue rectiligne. À l’entrée des boutiques comme au carrefour des grandes artères’ on les imagine portant gants blancs et montant la garde au Buckingham Palace.
On ne s’empile pas au coin des rues, on ne force pas les traversées en diagonale en dehors des passages lignés, véhicules et piétons numériquement animés par la manette des feux de circulation. Pour qui aime les souliers vernis à la militaire, Vancouver est une belle ville. Teintes asiatiques sans cohue, standing britannique maquillée à l’orientale.
Vancouver, ce fut aussi pour moi sa Galerie d’Art célèbre pour son sixième étage, entièrement consacré à Émily Carr, le coup de foudre de ma première visite. Mais cette fois, pas de chance, la Galerie n’ouvrira que le 6 octobre.
Vancouver reliée à ses origines par le souvenir de ses totems sait les rendre présent un peu partout, au Parc Stanley mais surtout au Musée d’Anthropologie tenu par l’Université où l’on trouve les plus riches collections de la culture amérindienne du Pacifique. Mais comme il faut au moins une bonne demi-journée pour le parcourir décemment, j’ai dû cette fois m’abstenir.
Après à peine 24 heures, Vancouver la rigide me semble apprivoisée. J’y ai déjà établi mes routines. Je la quitte un peu à regret fasciné par l’inconnu. J’y aurais passé ... Le reste de ma vie! Sans blague!
mardi 9 octobre 2007
De la part de Flo
J'ai tenté de nouveau à retourner dans le blogue, peine perdue.
Je mets en forme ce que j'ai ramssé DEPUIS 4 ou 5 jours et je l'envoie d'une façon ou de l'autre.
Dis au fan club de ne pas s'inquiéter je suis bien vivant et pétant de santé et de bonne humeur.
Florian
J'ai donc placé un lien dans la colonne de droite afin que vous puissiez voir les photos que Flo a placé et placera sur le site de photobucket.
Clément
Test
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Pékin
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dimanche 7 octobre 2007
Ta Mère travaillait fort...
5 octobre 1929.
Astrologie chinoise : Serpent de Terre
Numérologie : chemin de vie 9
Philosophie: matérialisme antique ou épicurien.
Ta mère, ta Maman, ton Premier Sein chaud ne savait pas, toi non plus, que la vie t'intéresserait autant. Tu étais lancé avec force! Depuis, tu bois ton lait comme ça te plaît. De toi, j'en connais assez pour bien remplir une vie et pourtant je soupçonne d'en connaître si peu...
Te voilà rendu à Pékin!
Loin loin de St-Zéphérin.
À soixante et dix-huit chandelles,
Chercher encore l'état de chocs culturels
Ne t'amalgame pas avec les ringards
En crise identitaire de la « Taylor/Bouchard »!
Félicitations pour ton coup d'épaule à la roue. Ton mémoire est en ligne sur le site de Commission. Je l'ai mis accessible dans « La-Mer-des-Mots ».
Ce n'est certainement pas facile d'accéder à un service Internet durant ce présent voyage. Je ne te demande pas d'écho. Je sais être patient, que tu m'en parleras avec vivacité, un de ces jours, sous le regard « attendri » et complice de Ghislaine!
5 octobre 1929... C'est quand même un bout... C'est plus près du Big-Bang que maintenant!
Léon Trotsky 5 octobre 1929 Lettre à Pfemfert
Cher camarade Pfemfert,
J'ai reçu votre lettre du 30 septembre et je suis très heureux que vous soyez rétabli et que vous vous sentiez prêt à reprendre le travail. (...)
78 ans plus tard, je peux écrire.... --J'ai bien reçu ta lettre du 30 septembre m'annonçant ton départ et me proposant de tremper ma plume dans l'encre de Chine... Je suis très heureux pour toi que tu te sentes en forme pour « parfaire » la complicité que tu entretiens avec Monsieur VIP!
T'as pas attrapé le virus du Nil après trois trempettes. Il n'y a pas de raison que tu nous ramènes la grippe de Hong-Kong! (J'ai souvenance que tu en avais bien pris soin à l'hiver 1957...) Toutefois, je te souhaite assez de familiarité avec une petite Chinoise pour qu'elle te chante ce poème sur le temps qui passe...
人生易老天难老,
岁岁重阳。
今又重阳,
战地黄花分外香。
一年一度秋风劲,
不似春光。
胜似春光,
寥廓江天万里霜。
LE DOUBLE NEUF Sur l'air de Cai sang zi
L'ETRE humain vieillit vite, mais pas la nature;
Tous les ans revient le Double Neuf
Cette année, pour le Double Neuf,
Sur les champs de bataille, l'arôme des fleurs d'or qui s'exhale est encore plus pur.
Chaque année, en son temps, souffle le vent d'automne;
Ce n'est pas la splendeur du printemps.
C'est encore plus beau que l'éclat du printemps:
Aux confins du fleuve et du ciel s'étend l'immensité du givre.
Elle, la petite Chinoise, devrait aussi re-connaître le poète Mao Zedong ( "Le Double Neuf" (Octobre 1929 !!!))
Même Mao t'avait préparé un cadeau de fête!!! Zedong, Zéphérin... Zéveudir?
N'oublie pas... Bienvenue à « La Toussaint ». On te fêtera encore!
p.s. Au cas où tu t'ennuies de... des accommodements raisonnables. Il vaut mieux allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l'obscurité Proverbe chinois
jeudi 4 octobre 2007
Bon anniversaire.
commission Bouchard Tayllor
Saint-Jérôme, 4 octobre 2007
Les Jérômiens débattent sur la laïcité
par isabelle houleVoir tous les articles de isabelle houle
Article mis en ligne le 2 octobre 2007 à 14:47
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Peur de la différence?
En ce qui concerne Florian Jutras d'un groupe de retraités de la région, « Notre "nous" se sent menacé par une certaine minorité d'immigrants dont les attitudes, les réclamations et les comportements à façade intégriste heurtent des valeurs et des coutumes dont nous sommes fiers et qui nous rallient... Nous avons peur de l'étranger parce que récemment, comme un adolescent qui prend majorité, nous avons endossé une nouvelle identité québécoise dans laquelle nous ne sommes pas encore à l'aise...Nous étions des Canadiens-français catholiques, nous sommes devenus des Québécois laïcs...Nous attendons de ceux qui viennent chez nous le respect de notre identité, de nos choix de société. Notre laïcité est jeune. Elle n'est pas militante. Et c'est justement pour éviter un militantisme religieux que nous nous efforçons d'enlever de nos places publiques sans sombrer dans un fanatisme obtus, les pratiques et les affichages religieux qui pourraient être ou paraître irritants ou agressant pour d'autres options religieuses. »
Athéisme
Il a aussi été question de philosophie et du rejet complet de toutes formes de religions au Québec. Jocelyn Parent, philosophe athée, existentialiste est convaincu que le secret pour une bonne cohabitation serait l'absence de toutes formes de croyances. « Il est temps de mener le débat sur la laïcité un cran plus loin. Les évolutions sociales ne sont pas toujours faciles, mais il faut que les êtres humains abandonnent la religion, et ce, pour le bien de l'humanité. La réflexion sur la non-existence de Dieu doit se conclure. Tous les discours ne s'équivalent pas, notamment lorsqu'ils se revendiquent de l'au-delà. Dieu n'existe pas, ni le paradis, car Dieu est incapable de se prouver lui-même à nos yeux; imaginez la difficulté qu'ont les croyants à le prouver. »
Les avis, aussi partagés étaient-ils, se rejoignaient tous pour dire que la société laurentienne doit être consciente que l'immigration est à la hausse, qu'il est important de ne pas oublier qui nous sommes et qu'il faut songer à mettre toutes les religions au même pied d'égalité ou encore, de les éliminer.
mercredi 3 octobre 2007
commentaires
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mardi 2 octobre 2007
TURBULENCE
SOUDURES
Il y a d’abord le clan des Champoux.
Et Odette Boisclair, la seule Montréalaise.
Et moi qui ai eu l’agréable surprise d’être accueilli à l’aéroport par nul autre que mon neveu le capitaine Nicolas Charette pilote chez ZOOM, en partance pour l’Irlande.
Les soudures se font vite et bien dans le groupe. Première décision de groupe, on délaisse les NOMS de famille et les “VOUS” pour s’appeler par nos petits noms.
Aie! Florian connais-tu un mot de rhétorique de cinq lettres qui commence par “i”?
Non, Lise!.
Je gage qu’avant la fin du voyage Lison m’appellera Flo.